Uji, capitale du thé vert au Japon

Uji, capitale du thé vert au Japon

Située à seulement 14 km au sud de l’ancienne capitale impériale Kyoto, Uji est le berceau historique de la théiculture au Japon, et la capitale mondiale du thé matcha.

Le thé fouetté arrive à Uji

Tout commence au XIIè siècle lorsque le moine bouddhiste Eisai, de retour de Chine, rapporte des graines de Camellia sinensis pour qu’elles soient plantées à Uji.

Les bases de la cérémonie de thé en poudre fouetté (matcha) sont posées puis codifiées (chanoyu).

La production de matcha (tencha) est alors réservée à quelques familles à Uji ; ailleurs dans le pays il est interdit d’en produire jusqu’au XIXè siècle.

Sencha et Gyokuro, des thés infusés né à Uji

Puis c’est en 1661 qu’un autre moine bouddhiste, chinois cette fois (Ingen ou Yin Yuan) fonde à Uji le courant bouddhiste dit Obaku, et introduit la méthode du thé en feuilles infusé. Il  est à l’origine d’un nouveau rituel basé sur la préparation du thé infusé et non plus battu (sencha-dô).

En 1738 Nagatani Soen officialise la méthode de fabrication du thé vert en feuilles à Uji, donnant ainsi naissance au sencha. Un siècle plus tard, en 1835, Kahei Yamamoto inaugure (toujours à Uji) une méthode unique : celle du thé ombré avec le gyokuro, un thé précieux couvert pendant 3 semaines avant d’être récolté.

Depuis cette époque, Uji reste une appellation prestigieuse pour le thé au Japon, en particulier pour le matcha et le gyokuro, même si seulement 3% de la production totale du pays provient de Uji et de la région.

Aujourd’hui il reste un seul jardin de thé historique à Uji, le plus ancien du pays : Okunoyama . Elle est la dernière des 7 plantations officielles désignées par  le shogunat des Ashikaga (1336-1573).

 

 

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Sources :

  • l’excellent blog de Florent Weugue
  • Le guide des thés du Japon de Valérie Douniaux, éd. Félix Torres
  • Thé vert, à la rencontre d’un art millénaire de la Maison de thé Camellia Sinensis
  • Thé, histoire, terroirs, saveurs de la Maison de thé Camellia Sinensis
  • Le guide de dégustation de l’amateur de thé de Francois-Xavier Delmas, Christine Barbaste et Mathias Minet, éd Chêne